In statu nascendi
le regard s’origine dans des marées équivoques et des courbes étales.
précaire et désorienté, il émerge comme invaginé, operculé, à demi noyé dans la maternité des eaux.
la chair est utérine, elle s’enfle et se désordonne, porte aux nues ou avale. s'étrangle à son impossibilité.
le regard naît.
fission délicates des choses.
vision hallucinée du rivage, perspectives hasardeuses
et angles dilués dans la goutte
le regard s’origine dans des marées équivoques et des courbes étales.
précaire et désorienté, il émerge comme invaginé, operculé, à demi noyé dans la maternité des eaux.
la chair est utérine, elle s’enfle et se désordonne, porte aux nues ou avale. s'étrangle à son impossibilité.
le regard naît.
fission délicates des choses.
vision hallucinée du rivage, perspectives hasardeuses
et angles dilués dans la goutte
La Part mâle
Je suis fascinée par les extrémités sensibles du jour,
les latitudes fondamentales,
les états physiques de l'eau,
l'humain, sa flagrance, ses viscères,
son bitume et son jus.
Au coeur des étroitesses insulaires, des aliénations intimes,
des peurs imaginaires ou hadéennes,
dans l'immensité de l'espace qui s'ouvre par le langage
et l'expérience profonde de l'Art,
en lien avec l'humain, nécessaire encore, toujours déjà :
- le désir de rejoindre par le ventre le monde océanien.
Je suis fascinée par les extrémités sensibles du jour,
les latitudes fondamentales,
les états physiques de l'eau,
l'humain, sa flagrance, ses viscères,
son bitume et son jus.
Au coeur des étroitesses insulaires, des aliénations intimes,
des peurs imaginaires ou hadéennes,
dans l'immensité de l'espace qui s'ouvre par le langage
et l'expérience profonde de l'Art,
en lien avec l'humain, nécessaire encore, toujours déjà :
- le désir de rejoindre par le ventre le monde océanien.
« Nous irons à nos anciens dieux ».
Jules Michelet, La Sorcière, 186
Le chaos a sa propre évidence,
l’évidence dépouillée de toute mesure.
Les failles humaines ne doivent pas séparer, cliver ou faire choir. Elles nous obligent à tant qu’il nous faut leur donner forme et asile. L’art est assez vaste pour accueillir la monstruosité dont nous sommes tous la chose.
Jules Michelet, La Sorcière, 186
Le chaos a sa propre évidence,
l’évidence dépouillée de toute mesure.
Les failles humaines ne doivent pas séparer, cliver ou faire choir. Elles nous obligent à tant qu’il nous faut leur donner forme et asile. L’art est assez vaste pour accueillir la monstruosité dont nous sommes tous la chose.