In statu nascendi
le regard s’origine dans des marées équivoques et des courbes étales.
précaire et désorienté, il émerge comme invaginé, operculé, à demi noyé dans la maternité des eaux.
la chair est utérine, elle s’enfle et se désordonne, porte aux nues ou avale. s'étrangle à son impossibilité.
le regard naît.
fission délicates des choses.
vision hallucinée du rivage, perspectives hasardeuses
et angles dilués dans la goutte
le regard s’origine dans des marées équivoques et des courbes étales.
précaire et désorienté, il émerge comme invaginé, operculé, à demi noyé dans la maternité des eaux.
la chair est utérine, elle s’enfle et se désordonne, porte aux nues ou avale. s'étrangle à son impossibilité.
le regard naît.
fission délicates des choses.
vision hallucinée du rivage, perspectives hasardeuses
et angles dilués dans la goutte
Océaniaque
celle qui est toute et tant, toujours, n'existe pas.
j’ai mille ans
je suis la somme conjuguée au tant d'angles, de moments
et d'espace-antre.
néant-moins l'unième, la portée et l'en-corps, l'irrésolue,l'insoluble ordinale.
alors cette clarté pessimiste où le féminin s’érotise,
suave et sauvage jusque dans les inflexions des bras effilés
et l’interminable charnel.
alors les aisselles poudrées, les cavités nues, les segments d’allumettes,
les vasques aux épaules.
alors la langue
alors
je suis le regard et son féminin.
la moue menstruelle.
la femme a un bas
et les mots épilés.
je suis la rousseur et sa solitude. l'inassouvi.
la part manquante.
je suis le débord
je suis la paresse.
les nuits sans sommeil, le forclos et l’innommable
nuit pâle et décantée
nuit de gésine
je m'encre et m'éprouve. infinitésimale.
acoustique. pieds crus.
océaniaque.
je m'enfle et me désordonne. ça s'écrit. ça se crie.
ça ne saurait se dire.
ça ne dit rien d'ailleurs. d'ailleurs ça ne raconte rien.
ça ne peut pas. ça échappe aux mots.
ça s'inarticule. ça pulse. ça chante. ça feule.
ça rauque. ça ouvre une étendue.
une mouvance indécise.
une forêt d'épines équinoxes.
et de petites lettres.
une architectonique femelle
ça sent l'humus. la fougère et l'oursin.
ça sent l'animale et l'immense
la stase des libellules et leurs amours processuelles
au loin une séquelle de morphèmes charnus
et de vastes sanglots.
ça pleut vertical
j'écris et m'éprouve.
me dilate dans l'épaisseur du trait. luisante. grasse
je n'ai pas peur
Femme est mon nom.
des rivages internes de l'éclipse
aux bords mousseux de l'étrange
j'écris en corps
les marées équivoques et leurs courbes étales,
âpres préambules, viscères délicates
onde d'exaltation lente et irrésolue. allusive et floue.
méduse. astéroïde. ou gamète.
j'écris
comme une tant-hâtive d'originer le vif de la chose dans le bain des épreuves.
celle qui est toute et tant, toujours, n'existe pas.
j’ai mille ans
je suis la somme conjuguée au tant d'angles, de moments
et d'espace-antre.
néant-moins l'unième, la portée et l'en-corps, l'irrésolue,l'insoluble ordinale.
alors cette clarté pessimiste où le féminin s’érotise,
suave et sauvage jusque dans les inflexions des bras effilés
et l’interminable charnel.
alors les aisselles poudrées, les cavités nues, les segments d’allumettes,
les vasques aux épaules.
alors la langue
alors
je suis le regard et son féminin.
la moue menstruelle.
la femme a un bas
et les mots épilés.
je suis la rousseur et sa solitude. l'inassouvi.
la part manquante.
je suis le débord
je suis la paresse.
les nuits sans sommeil, le forclos et l’innommable
nuit pâle et décantée
nuit de gésine
je m'encre et m'éprouve. infinitésimale.
acoustique. pieds crus.
océaniaque.
je m'enfle et me désordonne. ça s'écrit. ça se crie.
ça ne saurait se dire.
ça ne dit rien d'ailleurs. d'ailleurs ça ne raconte rien.
ça ne peut pas. ça échappe aux mots.
ça s'inarticule. ça pulse. ça chante. ça feule.
ça rauque. ça ouvre une étendue.
une mouvance indécise.
une forêt d'épines équinoxes.
et de petites lettres.
une architectonique femelle
ça sent l'humus. la fougère et l'oursin.
ça sent l'animale et l'immense
la stase des libellules et leurs amours processuelles
au loin une séquelle de morphèmes charnus
et de vastes sanglots.
ça pleut vertical
j'écris et m'éprouve.
me dilate dans l'épaisseur du trait. luisante. grasse
je n'ai pas peur
Femme est mon nom.
des rivages internes de l'éclipse
aux bords mousseux de l'étrange
j'écris en corps
les marées équivoques et leurs courbes étales,
âpres préambules, viscères délicates
onde d'exaltation lente et irrésolue. allusive et floue.
méduse. astéroïde. ou gamète.
j'écris
comme une tant-hâtive d'originer le vif de la chose dans le bain des épreuves.